La Légion d’honneur occupe la première place dans la hiérarchie des distinctions nationales. Elle a été créée le 19 mai 1802 par un texte de loi adopté par le Corps législatif sous l’impulsion du premier consul de l’époque, Napoléon Bonaparte. D’après la Grande chancellerie de la Légion d’honneur, « L’ordre (…) réunit tous ceux qui peuvent se prévaloir d’actions de grande valeur forgées par leurs mérites propres. Ce principe est un symbole fort de l’esprit issu de la Révolution française et substitue la reconnaissance du mérite personnel au privilège de la naissance. L’ordre de la Légion d’honneur crée ainsi une vaste communauté d’hommes et de femmes traités sur un même pied d’égalité, en dehors de toute considération sociale ou professionnelle ». Fille de la Révolution française, cette décoration a traversé plus de deux siècles d’histoire et a fait l’objet de certaines controverses, notamment concernant son attribution qualifiée parfois de fantaisiste. Depuis le 2 novembre 2017, le Président de la République Emmanuel Macron a pour cela engagé une double révision de son attribution : réduire les effectifs pour « cultiver son prestige » et développer un respect plus strict des critères d’attribution. Aujourd’hui, ce sont près de 93 000 membres vivants qui composent l’ordre et près d’un 1 million de personnes ont été distinguées depuis 1802.
La base Léonore
Pour le généalogiste familial, découvrir un titulaire de cette décoration, c’est lui permettre d’accéder à la base Léonore qui permet de consulter gratuitement près de 390 000 dossiers de légionnaires. Cette base recense l’ensemble des décorés depuis la création de l’Ordre et décédés avant 1977. Elle dépend du ministère de la Culture et est gérée par les Archives nationales de France. Cette véritable mine d’informations donne ainsi accès au dossier individuel de chaque légionnaire et comprend de nombreux éléments éclairants sur la carrière civile ou militaire du légionnaire, son état civil, les raisons de sa distinction et peuvent même comprendre des lettres autographes. Certains dossiers comprennent plusieurs dizaines de pages et sont accessibles en ligne. Malheureusement, nombre d’entre eux ont été détruits, notamment ceux concernant la période du Premier Empire lors de la Restauration en 1815. De même lors des événements de la Commune de Paris en 1871 où de nombreux dossiers ont été perdus.
Cependant, si votre ancêtre est concerné par les conditions énumérées ci-dessus, n’hésitez pas à consulter cette base, vous y découvrirez des pans entiers de son histoire.